Originaire de la ville de Québec, le baryton-basse, Jean-Philippe McClish a étudié à l’École de musique Schulich de l’Université McGill et puis a été artiste en résidence à l’Atelier lyrique de l’Opéra de Montréal.
Le public d'OdR se souvient peut-être de Jean-Philippe de Roméo et Juliette, dans lequel il a chanté le rôle de l'ermite, Frère Laurent. Dans Les Pêcheurs de perles, il incarnera le rôle de Nourabad, grand-prêtre de Brahma.
Comment es-tu devenu chanteur d’opéra ?
Lorsque j'avais environ 18/19 ans j'ai pris des cours de chant, car j'avais un crush sur une fille qui chantait... PS ça n'a jamais marché avec la fille en question!
Que chantes-tu sous la douche ?
Essentiellement la musique que je dois apprendre. À croire que c'est une passion qui nous habite 24 heures sur 24.
Dans quelle mesure est-il important que des compagnies comme OdR existent ?
Elles sont très importantes, surtout à notre époque où les fonds culturels sont très coupés financièrement. Ces compagnies amènent de l'art vivant là où il est moins accessible. Elles permettent d'ailleurs de faire connaître la musique, ce à un endroit où les écoles n'offrent plus d'éducation musicale...
Si tu pouvais très bien jouer d’un instrument, lequel serait-il et pourquoi ?
Le violoncelle, car c'est si beau.
As-tu des intérêts ou des passe-temps en dehors de la musique ?
J'aime beaucoup cuisiner et écrire.
Quelle est la pire chose qui te soit arrivée lors d’une représentation ?
Lors d'une représentation de Tancredi à Solothurn, je devais prendre la tête de la soprano dans la mise en scène. En la prenant j'ai arraché sa boucle d'oreille... Disons qu'elle a eu mal :/
Quelle est la pire chose qui te soit arrivée sur scène dans un rêve ?
D'arriver pour chanter La bohème de Puccini et d'avoir appris le mauvais rôle.
Qui ou quoi est ton inspiration ?
En premier il y a ma copine, qui est une superbe chanteuse et qui me pousse à viser haut et à toujours m'améliorer. Puis j'ai quelques mentors/amis que j'admire, comme Daniel Okulitch, Étienne Dupuis, Michael McMahon etc.
L’opéra est-il élitiste ?
Bien sûr que NON, que l'on soit pompier, travailleurs de la construction, médecin ou président... On peut tous être touché par cet art qui est ouvert à tout public!
Quels conseils donnerais-tu aux jeunes d’aujourd’hui qui envisagent une carrière dans l’opéra ?
D'apprendre à faire des deuils rapidement. C'est une carrière où la compétition est forte et que l'on reçoit beaucoup de réponses négatives. Plus vite l'on fait son deuil d'un non, plus vite nous pouvons passer à autre chose et ainsi continuer. Ensuite je dirais de se faire de bons contacts!
Quel est le meilleur conseil qu’on t'ait donné ? L'as-tu suivi ?
D'apprendre à faites des deuils rapidement 😂 et je dirais que oui!
Quel super pouvoir aimerais-tu avoir et pourquoi ?
De me téléporter. Comme ça je n'aurais pas toujours à prendre l'avion pour mes déplacements!
Quel est l'aspect le plus passionnant de l'opéra ?
Je dirais d'atteindre cette symbiose du beau chant en continu. Pour le chanteur l'atteindre après tant d'efforts et savourer ce temps sur scène doit être magique. Pour le public, pouvoir assister à une telle symbiose est transportant! Une expérience que j'ai vécu dernièrement lors d'une La traviata à Paris où Nadine Sierra, René Barbera et Ludovic Tezier ont su émouvoir toute la salle. Il y régnait parfois un silence hypnotisant... J'y suis allé trois fois tant c'était super!
© Marianne Charland
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