Rencontrez celles et ceux qui font battre le Chœur de l’Opéra du Royaume
- operaduroyaume
- il y a 2 jours
- 6 min de lecture
Ancré dans ses racines communautaires, l’Opéra du Royaume a développé un modèle rare : un chœur issu de la région, pleinement intégré à des productions professionnelles.
Héritage vivant de l’histoire de la compagnie, ce chœur illustre à la fois l’exigence artistique et l’engagement collectif qui caractérisent l’Opéra du Royaume aujourd’hui. Nous vous proposons de rencontrer quelques-unes des personnes qui y participent.
Si vous appréciez cette entrevue, abonnez-vous pour ne pas rater la prochaine.
Sylvio Lepage, basse
Bonjour Sylvio ! Peux-tu te présenter, et nous dire ton rôle au sein de l’Opéra du Royaume ?
Je suis choriste au sein du chœur, depuis 3 ans. Je suis rentré lors de la production Roméo et Juliette, et par un drôle de concours de circonstance j’ai obtenu le rôle du Duc de Vérone.
Ça a été ma première expérience au sein de chœur et en tant que choriste tout court. Je ne chantais pas avant ! Je n’osais même pas chanter « bonne fête » à mes enfants !
Comment as-tu fait ton entrée à l’Opéra du Royaume si chanter ne faisait pas partie de ta vie ?
J’avais beaucoup de pression d’amis impliqués pour venir assister à une pratique. La voix de basse est souvent très recherchée. Un jour, j’ai accepté de mettre le pied dans une pratique, en disant que je ne ferais que regarder... mais j’ai été charmé par l’énergie d’Annie. Puis il y a eu un désistement de dernières minutes, pour le rôle du Duc de Vérone, et donc ils me l’ont proposé. Toute l’année j’ai fait du coaching individuel avec Annie pour pouvoir faire le rôle. Je leur disais « jusqu’à l’entrée sur scène, si ça ne convient plus, vous me tassez de là ! ».
Quel est ton plus grand défi dans cette implication ?
C’est sûr que c’est toujours un défi de déchiffrer les partitions, car je ne connais rien du solfège et je ne connais pas les codes musicaux pour deviner la mélodie. Donc je travaille avec un piano pour trouver les notes, et ça demande beaucoup de rigueur pour s’assurer de répéter chaque fois la même mélodie. Mais je m’accroche à l’émotion qui passe à travers le fait de chanter.
Tu joues maintenant un nouveau rôle, en tant que membre du conseil d’administration. Comptes-tu donc t’impliquer encore longtemps à l’opéra ?
Le chœur c’est vraiment une belle expérience, très agréable. Il y a tellement de défis, mais lorsque tu les réussis tu te sens fier de toi. Je suis nouvellement à la retraite, donc je m’ouvre à une différente façon de passer mon temps. Je réalise à quel point cette activité me nourrit, je pense la continuer aussi longtemps que possible.
Lisanne Côté, mezzo-soprano
Bonjour Lisanne ! Quel est ton rôle au sein de l’Opéra du Royaume et comment en es-tu venu à t’impliquer auprès du chœur ?
Je suis choriste alto au sein du chœur. Je suis rentrée dans le chœur l’année dernière, en cours de saison. Je connaissais Annie Larouche de mon parcours en musique au collège d’Alma, où j’avais étudié le violoncelle.
J’ai poursuivi mes études à Québec, en enseignement de la musique, puis c’est quand je suis revenue dans la région que je suis tombée sur une présentation de Pygmalion, en plein centre d’achat.
Après la représentation, Annie m’a reconnue, on s’est parlé, et elle m’a invitée à venir voir une pratique. Comme j’avais déjà étudié le chant classique et fait partie de chorale, et que j’apprécie particulièrement l’aspect de chanter au sein d’un groupe, j’ai accepté son invitation. Et finalement, à partir de là, j’ai intégré le chœur !
Qu’apprécies-tu le plus de ton implication au sein du chœur ?
Je trouve ça génial de pouvoir prendre part à une production professionnelle, et de se sentir considéré comme un égal aux artistes professionnels. Tout le monde est impliqué et s’investit pour que le chœur contribue au succès du spectacle, les chanteurs professionnels, le metteur en scène… Et pareillement, moi aussi je me sens investie autant qu’un premier rôle. Je souhaite apporter ma contribution à l’histoire et à la production.
L’année dernière, j’ai trouvé qu’un des moments forts du chœur, c’est justement lorsque sont arrivées les répétitions de mise en scène. Là, on est vraiment rentrés dans nos rôles complètement. C’est à ce moment-là que les nouveaux membres du chœur arrêtent de se sentir nouveaux et que tout le monde devient au même niveau, devient ce rôle qui lui a été attribué.
Est-ce que ton entourage sait que tu t’impliques dans l’Opéra du Royaume dans tes temps libres ?
L’année dernière, mes élèves ont été surpris de me voir arriver encore maquillée en classe, les lendemains de jours de production. Ils ont appris que je chantais de l’opéra, et maintenant la blague c’est de dire que c’est pour ça que j’atchoum vraiment aiguë !
Guylaine Guillemette, soprano
Bonjour Guylaine ! Quel est ton rôle au sein du chœur, et depuis combien de temps t’impliques-tu au sein de l’Opéra du Royaume ?
Je suis choriste soprano et j’en suis à ma cinquième production. J’ai fait deux opérettes, Monsieur Choufleuris et Les Brigands, puis trois opéra Roméo et Juliette, Don Giovanni et, cette année, Cendrillon.
Avais-tu déjà chanté auparavant, ou est-ce que ton implication au sein du chœur était une première expérience ?
Ça fait depuis plusieurs années que je chante et que je m’implique au sein de différentes chorales dans la région. Je fais partie des Amis de la chanson de St-Félicien. J’ai suivi des cours de chant. J’ai été à plusieurs reprises au camp musical de Métabetchouan. J’ai aussi participé à des projets de chorale à l’étranger, coordonnée par Gisèle Munger, la mère de Marie-Ève.
Donc la musique a toujours fait partie de ma vie, c’est un exutoire. J’ai longtemps été travailleuse sociale, et chanter, entretenir cette partie artistique, c’était nécessaire pour maintenir mon équilibre. Mon implication est purement égoïste (rire) !
As-tu une ou des productions que tu as particulièrement appréciées ?
J’aime beaucoup les opérettes, comme Monsieur Choufleuris et Les Brigands. Je trouve ça vivant, c’est drôle, ça bouge, il y a beaucoup de vie sur scène ! J’apprécie beaucoup le côté joyeux et amusant des opérettes. Évidemment, c’est très impressionnant de voir travail John et les solistes dans les grandes productions, mais les opéras ont souvent des fins un peu plus tragiques. Quoique cette fois avec Cendrillon, ça finit bien ! Donc je crois que ce sera un opéra qui pourra plaire autant aux jeunes qu’aux plus grands. Mais c’est ce que j’apprécie des opérettes, c’est leur côté vivant ! D’être appelé à danser, à bouger sur scène. Mon rêve serait d’un jour participer à une comédie musicale.
Restez à l’affût pour découvrir d’autres membres de notre chœur dans les prochains portraits ! Merci à Sylvio, Lisanne et Guylaine pour leur témoignage.
Lors de notre prochaine production, Cendrillon, vous pourrez les reconnaître dans les rôles de domestiques (Guylaine et Sylvio), et des esprits (Lisanne).
Si vous appréciez cette entrevue, abonnez-vous pour ne pas rater la prochaine.
Billets pour Cendrillon
Gala d’ouverture en format cabaret – 26 mars : 250 $
Pour le gala d'ouverture : zeffy.com
Représentations régulières – 28 au 31 mars : 69 $ / 79 $ / 89 $
20 % de réduction pour les moins de 30 ans
50 % de réduction pour les moins de 18 ans
Billets à tarif spécial (quantité très limitée) :
15 $ pour les moins de 30 ans (ÉPUISÉS)
30 $ pour les adultes
Pour acheter des billets : reservatech.com
Pour informations : operaduroyaume.com
Envie de vous impliquer ?
Le Chœur de l’Opéra du Royaume est ouvert aux citoyennes et citoyens de la région qui souhaitent vivre l’opéra de l’intérieur. Les auditions ont généralement lieu chaque année en septembre. Les personnes intéressées à se joindre au chœur sont invitées à nous écrire à candidatures@operaduroyaume.com. La lecture musicale est souhaitable, mais non obligatoire ; une passion pour le chant et un intérêt pour le jeu scénique sont essentiels.
Soutenir l’opéra en région
Au-delà de la scène, l’Opéra du Royaume existe grâce à une communauté engagée — artistes, bénévoles, choristes et spectateurs. Celles et ceux qui souhaitent accompagner cette aventure à plus long terme peuvent également rejoindre Les Amis de l’Opéra du Royaume et contribuer à faire vivre un modèle d’opéra ancré dans sa région.
Commentaires