Don Giovanni est le deuxième des trois opéras que Mozart a écrit sur des textes de Lorenzo Da Ponte. L'œuvre a été commandée et créée à Prague après le succès retentissant de Le Nozze di Figaro. Il est considéré comme l'un des plus grands chefs-d'œuvre de Mozart.
Écrit à l'origine en italien et pour orchestre complet, nous le présenterons en français et avec une réduction pour orchestre de chambre composée de huit musiciens québécois fabuleux. Je serai sur double tâche, jouant du piano et dirigeant, ce qui donnera lieu à une performance dynamique et engageante de la part de tous les participants !
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Écrit seulement quatre ans avant sa mort, Mozart commençait vraiment à repousser les limites de ce que l'opéra pouvait être. Il n'avait pas peur de briser les règles pour raconter une histoire. Peut-être que le meilleur exemple de cela se trouve dans le final du premier acte. Don Giovanni organise une fête qui devient assez bruyante, et il utilise ce chaos comme couverture pour s'éclipser avec Zerlina (qui est fiancée à Masetto !)
Pour décrire cette fête, Mozart commence par un menuet, une danse baroque en 3/4. Il ajoute ensuite une deuxième danse par-dessus, cette fois une gavotte en 2/4. Enfin, il ajoute une troisième danse, un passepied rapide en 3/8. L'idée d'avoir trois métriques différentes jouées simultanément est assez folle selon les normes actuelles, mais c'était tout simplement inouï en 1787.
Voici une version d’une production de 2023 à l'Opéra Royal du Château de Versailles :
Don Giovanni est considéré comme un ‘dramma giocoso’, un drame comique. Il y a des moments extrêmement drôles tout au long de l'opéra, mais le sujet central est sérieux. Mozart choisit de dépeindre certains des moments les plus graves et personnels de l'opéra dans des récitatifs accompagnés. Ce sont des sections de musique où les chanteurs sont accompagnés par l'orchestre, mais où la musique est très libre.
Les récitatifs accompagnés servent généralement de pont entre le récitatif ‘secco’, accompagné seulement par le piano, et les airs. Cependant, Mozart voit cette liberté de forme comme une occasion d'explorer différentes façons de représenter le tourment intérieur des personnages en musique. Mon récitatif accompagné préféré est celui qui précède l'air de Donna Anna dans le premier acte. Elle découvre qu'elle venait de parler à l'homme qui l'a attaquée pendant la nuit et a tué son père. Elle raconte les événements de la nuit à son fiancé Ottavio qui tente de la consoler.
Dans cette version, chantée par Renee Flemming, vous pouvez entendre l'orchestre débouler quand elle réalise à qui elle parlait, et les changements soudains de nuance reflètent parfaitement ses émotions.
Je vais vous laisser avec trois de mes moments préférés de l'opéra pour vous donner un avant-goût de ce qui vous attend lorsque vous viendrez le voir. Le premier est le célèbre duo du premier acte ‘La ci darem la mano’, où Don Giovanni séduit Zerlina. J'adore ce duo parce que c'est la première fois dans l'opéra que l'on voit réellement les tactiques de séduction de Don Giovanni.
Un autre favori est le trio du deuxième acte où l'épouse de Don Giovanni, Elvira, lutte avec ses sentiments de pardon et de tendresse envers un homme qu'elle sait cruel et infidèle. Don Giovanni et Leporello tentent de trouver un moyen de regagner sa confiance. C'est parmi la musique la plus belle de Mozart, le couple est interprété ici par Kiri Te Kanawa et José Van Dam.
Et enfin, le sextuor du deuxième acte voit Anna, Ottavio, Zerlina et Masetto cherchant à se venger. Elvira tente de défendre son mari, mais il s'avère que c'est Leporello déguisé. Ce sextuor est de loin l'ensemble le plus complexe que Mozart ait jamais écrit, presque deux fois plus long que ses autres. Voici la première moitié de cet ensemble, avec Karina Gauvin dans le rôle d'Elvira.
J’ai très hâte de retourner au Saguenay pour diriger quatre représentations de Don Giovanni à la Salle Pierrette-Gaudreault. La distribution est remplie de chanteurs parmi les plus impressionnants du Québec et du Canada. Et c'est un grand plaisir de collaborer avec le metteur en scène John La Bouchardière, qui donnera vie à l'opéra innovant de Mozart.
Christopher Gaudreault est titulaire d’une maîtrise en direction d’orchestre de l’Université du Michigan, ainsi que d’un baccalauréat de l’École de musique Schulich de l’Université McGill. Il était en résidence artistique à l'Atelier lyrique de Montréal 2022-2024. Pour l'Opéra du Royaume, il était chef d'orchestre pour Les Pêcheurs de perles en 2024 et dirigera Don Giovanni en avril 2025. Christopher est également le petit-fils de la grande dame de la musique du Saguenay–Lac-Saint-Jean et fondatrice du Festival de musique du Royaume, Mme Gabrielle Gaudreault.
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POUR EN SAVOIR PLUS ET ACHETER DES BILLETS
Pour plus d’informations sur l’opéra, rendez-vous sur le site Web à operaduroyaume.com.
Les prix des billets sont les suivants :
99 $ (taxes et frais inclus) pour les billets de cabaret (seulement 60 par spectacle)
74 $ (taxes et frais inclus) pour les billets standards
64 $ (taxes et frais inclus) pour les rangées arrière
Il y a un rabais de 20 % aux personnes de 18 à 34 ans et de 50 % aux personnes de 12 à 17 ans. Le spectacle n'est pas adapté aux jeunes enfants.
Vous pouvez vous procurer des billets :
par Internet à reservatech.net
par téléphone au 418-545-3330
en personne dans le point de vente de la région. (Jean Coutu du boul. Talbot, Tabagie Nelson, Bibliothèque d’Alma, Familiprix de Roberval.)
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